de 1875 à 2017
M. WATTEL
Récits n°4
Écoutez le témoignage de M. WATTEL
En 1936, 1937, M. Bertrand, l'adjudant en charge de la gestion du Fort, nous a ouvert les portes du Fort. Il y avait quelques militaires, mais pas beaucoup ce jour-là, ils devaient être en permission. Autrement, entre les guerres, il y en avait mais pas autant comme on pourrait l'imaginer.
Les militaires étaient habillés en kaki, avec, vous savez des molletières, comme une bande qui leur entourait jusqu'aux genoux. M. Bertrand nous a emmenés jusqu'au réfectoire, les chambres, pour nous montrer les chambres des officiers qui, elles, n'avaient qu'un lit. Les troufions avaient des chambres de 2, 4, 6 et 8 lits. L'agencement des chambres était sobre : un lit, une table, quelques bricoles. Les chambres des officiers étaient les plus garnies, elles étaient dans le même bâtiment.
Quand on visitait, on a croisé deux ou trois soldats, tout surpris de voir une gamine dans les couloirs. « Non, non, je ne me suis pas engagée ! » [rire]
Mais j'avais apprécié, parce que vous savez, q
uand on est gamine on imagine tout ça autrement.
J'étais la seule de mon école à l'époque qui avait visité le Fort, j'étais privilégiée.