de 1875 à 2017
M. LEFEBVRE
Récits n°5
Écoutez le témoignage de M. LEFEBVRE
Les militaires avaient réhabilité une première partie (le Parados) quand il y avait encore mon oncle. Mais ils sont venus après lui à la fin des années 80. Pendant les 25 ans qu'il y est resté, on a vu aucun militaire.
Mon oncle habitait l'appartement à droite du porche juste après l'entrée. Il n'y avait pas de goudron à l'époque. Devant, c'était un peu le camping, notre terrasse. Tout était en terre battue. Tout le reste du Fort était l'abandon, donc vraiment tout boisé. Il y avait de la végétation de partout.
Mon oncle était là vraiment pour faire attention que personne ne viennent faire le con dans le Fort mais c'est tout, il ne faisait pas d'entretien.
On a fait un mariage à l'intérieur. On allait rarement au fond du Fort. C'était tellement boisé. En haut du Parados on n'y allait pas trop, il y avait beaucoup de matériel de l'Armée à l'intérieur, des lits, des bureaux. Mais depuis 1945 jusqu'aux années 60, il n'y avait personne à part M. Beaufrère, de Corbas, qui venait faire une ronde de temps en temps pour voir s'il n'y avait pas de problème.
À l'époque, il y avait un ancien trou formé par une tourelle de mitrailleuse dont ils avaient enlevé la partie en métal. Il ne restait plus que la partie bétonnée. Mon oncle tirait des grands tuyaux pour la remplir. À l'époque, on ne payait pas de location, pas d'électricité, ni d'eau, on en profitait ! Il avait aménagé ça en piscine, c'est là que j'ai appris à nager. Il travaillait quand même à côté. Il était employé aux établissements Maréchal qui faisaient des toiles cirées.
Pendant 3 ou 4 ans on a eu d'autres personnes qui sont venues habiter à gauche du porche aussi. Les Moralès. Ils avaient deux enfants. Par contre, eux ils n'avaient aucune fonction particulière. Ils y logeaient juste.
Il a commencé à y avoir des militaires vers la fin, dans les années 80. C'est d'ailleurs suite aux travaux qu'ils avaient réalisés qu'ils ont fait une porte ouverte en 84 pour montrer au gens, à la mairie ce qu'ils avaient fait.
Moi à l'époque quand je venais, il n'y avait que du matériel.