de 1875 à 2017
M. LACOMBE
Récits n°6
Écoutez le témoignage de M. LACOMBE
Nous quand on était jeunes, dans les années 64 à 66, on allait bien sûr dans le Fort. En douce, on rentrait dedans, on allait tirer les moineaux, mettre des coups de lance-pierre. Parfois on entrait carrément dans le Fort, sans réaliser le danger que cela pouvait représenter. Quand t'es gamin tu ne penses pas à tout ça. On jouait aux cow-boys et aux indiens là-dedans. On rentrait du côté Géraniums, et comme on savait qu'il y avait le vieux de l'autre côté on n'y allait pas trop. On n'allait pas non plus dans la deuxième caserne parce qu'on nous disait « Vous allez y rester enfermés, ça va s'écrouler ! ». À cette époque, c'était M. Lacroix qui était le gardien du Fort. C'était notre grand plaisir qu'il nous courre après.
Il avait toute une meute de chiens. Je me rappelle qu'il avait fait un trou où ils se baignaient à l'extérieur du Fort.
Je pense que tous les gamins de ma génération se sont un jour amusés dans le Fort.
Il était, à l'époque, dans un état déplorable. À l'abandon total, donc entièrement boisé. La végétation avait poussé de partout, il y avait des arbres cassés dans tous les sens.
Et puis dans la forêt, il s'y passait plein de choses… je ne vous ferai pas un dessin… [rires]. Quand j'étais au karaté, on allait autour du Fort quand on faisait notre footing. Et puis il s'y est passé des tas de choses… c'était le coin tranquille. Tous les gamins de Feyzin, on allait là-bas.